Paris Games Week 2014

Pour ceux qui auraient été en hibernation depuis plusieurs années, la Paris Games Week est un événement vidéoludique à haute teneur en bruit et en lumières, organisé par le SELL, dont le président était jusqu’à cette année également celui d’Activision France, et Coca-Cola Zero, garantissant un taux de rafraîchissement maximal au-delà des 60 images par secondes.

Compte rendu.

La Paris Games Week est un événement fascinant. D’année en année, le salon occupe de plus en plus de place au sein du complexe de la Porte de Versailles à Paris. D’une moitié généreuse de hall il y a 3 ans, il est passé à l’occupation de 3 halls entiers. Bien entendu, cela s’explique par le développement de la partie ESWC, autrement dit la Coupe du Monde de Jeux Vidéo, qui a disposé cette année d’un hall dédié, accompagné par des stands high-tech (impression 3D, technologies numériques,…). Toute cette croissance ne s’est pas faite sans heurts, et on ne se rappellera que trop bien l’infâme mise en scène de l’année dernière orchestrée par Activision (tiens donc, encore eux), ayant jugée complètement géniale l’idée de proposer aux 500 premiers arrivants sur le stand Call of Duty une édition prestige de l’itération annuelle du titre, d’une valeur de 500€. Résultats des courses, des pleurs, des cris, un véritable tollé, et des centaines d’éditions prestige en vente sur le Bon Coin dès 11h.

 

callof           dead

 

C’est un peu ce que l’on a pas retrouvé cette année à la Paris Games Week. Il est loin le temps où le salon encore à taille relativement humaine grouillait de stands, parfois par jeu, parfois par éditeur. Cette fois, les allées sont larges, les stands sont immenses et cloisonnés, si bien que la masse de visiteurs circule sans trop d’encombre, se range dans les files d’attentes, pour passer ses quelques minutes devant un titre pas encore disponible.

Pour ma part, puisqu’il s’agit avant tout d’un billet personnel, je n’ai jamais pratiqué le salon pendant les jours d’ouverture au public, mais pendant la soirée d’inauguration la veille. Moins de monde, plus de temps de jeu, mais également des événements privés sur les stands. Cette année encore, les organisateurs et tenanciers de chaque bloc ont eu le bon goût de réitérer l’opération de cloisonnement de leur espace à grand renfort de liste d’invités probablement triés sur le volet, qui se gargarisaient de champagne à bas prix et de petits fours entre deux parties. Ce qui explique pourquoi non, je n’ai pas pu m’essayer à Bloodborne, The Order, ou à certains autres titres de chez Sony, que je n’ai pu mettre les mains sur Assassin’s Creed 5 ou 5 bis ou même tout autre jeu Ubisoft.

Qu’à cela ne tienne, il y avait bien d’autres choses à faire, comme découvrir tous les types d’exposants présents. Editeurs, constructeurs, stand de goodies, mangas, il y avait de quoi faire. La chaîne Game One était présente, No Life également, et le site jeuxvideo.com avait comme l’année dernière une installation faramineuse pour gaver les internautes d’une dizaine d’heures de contenus par jour. A noter, la présence d’un stand Cyprien Gaming. Voilà.

 

smash           splatoon

 

Bien loin de moi l’envie de faire mon fanboy Nintendo, mais s’il y avait bien une zone du salon qui ne m’a pas repoussé à l’entrée, c’est bien celle du constructeur kyotoïte. Pleine de bornes, autant sur Wii U que sur 3DS, il y avait vraiment de quoi jouer, d’autant que le tout était accompagné du championnat de France de Super Smash Bros. for Wii U. Un dispositif massif sur un écran géant, des commentateurs au taquet et Smash Bros. oblige, un rythme de fou. Ma plus grande surprise parmi la pléthore de titres jouables fut sans aucun doute Splatoon, l’exclu multijoueur Wii U de Nintendo, qui compte bien revitaliser le genre des FPS multijoueurs sur console Nintendo. Jouable en LAN sur le salon, le style graphique et la fluidité de l’ensemble est vraiment bien passé, et la visée avec le gyroscope de la mablette n’est finalement pas une si mauvaise idée que ça. Vivement la sortie !

S’en sont suivi des sessions de Hyrule Warriors, dont la mission que j’ai pu faire en intégralité m’a paru d’une longueur interminable, puis de Capitaine Toad, puzzle-game sympathique que j’aurais aimé apprécier sans les indications insistantes de la démonstratrice, voulant me presser comme si d’autres visiteurs attendaient leur tour pour jouer. Quant à Super Smash Bros. for Wii U, il s’agit tout comme son homologue 3DS d’un titre bien agréable, de la bonne castagne en multijoueurs.

Il serait bien malheureux de ne me cantonner qu’aux jeux du stand de la marque au moustachu, c’est donc avec entrain que j’ai pu m’essayer au prochain Dragon Ball sur PS4. Encore un jeu de combat auquel je ne comprends rien, où même le martelage de touches ne semble pas fonctionner pour terrasser son adversaire. Un regard sur les jeux Violetta, puis direction le stand Microsoft, lequel dispose d’un espace cloisonné pour s’essayer à Evolve. De toute façon je m’en fiche, j’ai joué à l’alpha et je n’aime pas. Quelques pas plus loin par contre, on note la présence de bornes du dernier Forza Horizon 2 sur Xbox One, entourant une somptueuse voiture de sport. Le jeu serait surement très sympathique si, comme sur la plupart des stands, les joueurs n’étaient pas obligés de devoir jouer à 40 centimètres d’un écran d’un mètre et demi de large, rendant l’action assez pixellisée et pas très agréable au final.

 

microsoft           sony

 

Ceci étant, il reste d’autres bonnes expériences à la Paris Games Week. Jouer à DriveClub, jeu multijoueurs que les abonnés PS+ attendent toujours, dans un baquet avec pédalier et volant par exemple. Ou bien découvrir Project CARS en 4K ou avec l’Oculus Rift, le fameux casque de réalité virtuelle. Ou encore regarder la masse de jeunes en jogging faire la queue pour jouer à Call of Duty Advanced Warfare.

En voulant me diriger vers la sortie, j’ai pu passer dans le dernier hall qui, comme l’année précédente, est alloué à l’espace Kids et au Retrogaming. Surprise, cette année les développeurs français sont également de la partie. Côté Kids, on notera pas mal de redites de jeux vus précédemment, mais également des hits comme My Baby 3D, The Muppets Movie Adventures ou LEGO Batman 3 (cherchez l’intrus). Le remake de Kingdom Hearts en HD était également caché dans les tréfonds de cette zone. Chez les développeurs français, on retrouve pas mal de têtes connues, comme les parisiens de Nadeo avec TrackMania et ShootMania, ou Pastagames avec le récent Pix The Cat!. Plein d’autres développeurs sont là, et il y a même un jeu sur PS Vita. C’est donc possible.

Le dernier passage obligé avant de retourner dans le froid des nuits d’octobre, c’est la partie Retrogaming, cette fois présente en toute simplicité : un exemplaire de chaque console, jouant un unique jeu de sa ludothèque. Si le choix des jeux est parfois curieux (Alien Resurrection pour représenter la Playstation) d’autres font plaisir (un épisode de Metal Slug en Arcade). La présence de Bomberman avec Mega Bomberman était appréciable, ainsi que certains cabinets d’arcade respirant l’old-school. Mention spéciale à la présence d’E.T. sur Atari 2600, effectivement une vraie catastrophe.

 

inde           et

 

C’est donc l’esprit plein de souvenirs et le ventre rempli de boisson gazéifiée aux extraits naturels de plantes mais avec zéro sucres, que cette édition de Paris Games Week prit fin pour moi. C’était pas mal.

 

 

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