Duke Nukem 3D : Megaton Edition (PS Vita)
Il y a 18 ans, 3D Realms faisait passer sa franchise Duke Nukem dans l’ère de la 3D. Si le jeu a rencontré un immense succès, c’est grâce à son humour insolent, son machisme assumé, et son héros au charisme incroyable. Adapté sur une multitude de supports depuis sa sortie, le jeu débarque enfin sur console portable, et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit de la plus mal-aimée : la PS Vita. Le King du shoot bourrin arrivera t-il a botter le cul des ventes de la dernière née de Sony ? Rien n’est impossible pour le Duke…
Duke Nukem 3D fut, en son temps, une petite révolution. Après deux épisodes de plate-forme matinée de shoot, le développeur 3D Realms passe à la troisième dimension et affirme l’identité de son personnage fétiche : Duke Nukem sera macho, vulgaire, et particulièrement insolent. Affublé d’un look complètement ancré dans les années 90, le jeu se veut une parodie complètement barrée de la culture populaire basée entre autres sur les films d’action à explosions badass.
S’il fallait trouver un prétexte à ce Duke Nukem 3D, cela serait bien évidemment le kidnapping par d’odieux aliens des protégées de Duke : les femmes. Oui, toutes les femmes. Et notre ami est trop amoureux des femmes pour les laisser aux griffes acérées des ces infâmes extra-terrestres. Et puis qu’en feraient-ils après tout ? C’est sur ce pitch de base que la version ultime de cet opus était attendue sur la dernière portable de Sony. Mise en ligne par erreur sur le PS Store courant novembre puis retirée quelques heures après, il faudra maintenant attendre le 14 janvier 2015 pour en profiter réellement, pour moins de dix euros.
Cette version PS Vita est la resucée intégrale de la version sortie sur PC et XBox 360 en 2013 : elle contient en plus du jeu de base, la totalité des extensions sorties pour le jeu, à savoir Duke It Out in D.C., Duke Caribbean: Life’s a Beach, et Duke: Nuclear Winter. Ce qui au final représente quand même une palanquée de niveaux, chaque extension en rajoutant sept à la quarantaine de niveaux de l’édition de base. De quoi pouvoir s’occuper sereinement quand on sait que le jeu se veut composé de niveaux labyrinthiques, vestiges des heures de gloire des FPS PC des années 90.
Il n’est pas rare en effet, des rues sombres de Los Angeles aux complexes extraterrestres, de se retrouver complètement perdu face à la complexité de l’architecture des niveaux. Si les premiers pas se montrent relativement faciles, on se surprend rapidement à avoir raté un interrupteur malicieusement dissimulé ou bloqué par une porte d’accès d’une couleur spécifique. Heureusement, le jeu dispose d’un système de carte que l’on peut afficher en transparence, histoire de s’aider un peu. Dommage qu’on ne puisse pas dé-zoomer sur cette carte afin d’identifier un embranchement raté à l’autre bout du niveau, mais cela reste pratique.
L’arsenal disponible est en tout point identique à celui des précédentes versions, que ce soit avec le Desert Eagle de base, le fusil à pompe, la sulfateuse ou le délicat lance-roquettes. Les armes typiques de la série sont également de la partie, le Réducteur qui permet à Duke comme son nom l’indique de réduire ses opposants pour les écraser, ou le Congélateur qui permet de les geler afin de les réduire en morceaux. Il faut également rappeler qu’en cas d’absence de munitions, le Duke peut utiliser ses pieds pour littéralement botter des culs. Il dispose également de tout un tas d’accessoires pratiques, comme les bottes de protection pour les sols dangereux, le jet-pack, ou le duplicateur permettant de créer un clone pour faire une distraction.
Le jeu est définitivement old-school. En plus de l’architecture alambiquée des niveaux sus-citée, le jeu est une recherche permanente de munitions, armes, ou points de vie. Exit la santé qui remonte toute seule, les boucliers qui se rechargent, ici la quête des précieux kits de santé et des recharges d’armure est aussi importante que celle des munitions, tant les ennemis peuvent être fourbes. Eux aussi sont tous là, des mutants aux aliens, des porcoflics aux lézards en string. Selon le niveau de difficulté choisi en début de partie, ils seront plus ou moins nombreux et violents, et la mort ne sera jamais très loin. Fort heureusement, une feature est disponible depuis la Megaton Edition qui permet de reprendre la partie depuis un point précis qui sera défini par le joueur. Chaque niveau est en effet enregistré en une longue séquence, et il est tout à fait possible après un décès malencontreux de reprendre au début du niveau ou à quelques pas de l’endroit où l’on s’est fait cribler de balles. Un ajout rendant le jeu moins hardcore, surtout lorsque l’on vient de se taper trente minutes à chercher la sortie du niveau.
Heureusement que la maniabilité du titre soit au poil. En plus d’être entièrement configurable, elle a le bon gout de n’utiliser que le strict minimum en terme de fonctions de la PS Vita, à savoir l’écran tactile uniquement, pour changer d’objets de l’inventaire. Choix que l’on changera ou pas pour autre chose, les pouces effleurant parfois un peu trop les zones tactiles compte tenu de la proximité des sticks. Pour autant, tout est vif, et ce n’est pas la framerate ultra fluide qui gênera la bonne évolution du personnage dans les dédales proposés. On est ainsi quasiment tout le temps à soixante images par seconde, sauf dans quelques grandes zones où l’ensemble descend quelques instants à la trentaine d’image par secondes. Un débit largement suffisant et totalement justifié par les graphismes sommaires du titre, à base de gros polygones et de sprites dont on ne regrettera que l’application obligatoire d’un filtre bilinéaire un peu grossier, qui est déjà prévu de sauter lorsque le jeu sera sorti officiellement. Le jeu est également à la définition native de la console, ce qui permet de voir loin et précisément ce qui attend le joueur.
Comme si cela ne suffisait pas, il existe également une partie multijoueurs que je n’ai malheureusement pas pu tester comme le jeu n’est pas encore possédé par beaucoup de joueurs. Reste que cette partie propose de jouer en coopération, et de faire des matches en arène jusqu’à huit joueurs, de quoi sérieusement prolonger le plaisir. Il est également possible de partager les clips enregistrés des niveaux avec ses amis sur le PSN, histoire de faire la course à qui finira le plus vite tel ou tel niveau.
Duke Nukem est de retour et cette mouture portable est vraiment très agréable. Avoir cet épisode culte du FPS partout avec soi est un vrai plaisir coupable tant le personnage est toujours aussi irrésistiblement irrévérencieux. Un jeu riche, old-school, abrupt, et à la durée de vie colossale pour l’amoureux du multijoueurs et des secrets par dizaines. Hail to the King, baby !
Sympa l’article, tout comme le blog en lui-même !
Maintenant que le jeu est sorti dans nos contrées. Le multijoueur vaut-il le coup ? (Du monde présent,…)
Hey !
Le jeu vaut le coup, surtout au prix réduit actuel ! Il y a du monde, mais la dernière fois que j’ai essayé, la connexion était pas top et surtout tout le monde fait un peu n’importe quoi. Mais y a du monde, vu qu’il a été offert aux abonnés PS+.