Pourquoi je ne prendrai pas le prochain Pokémon sur 3DS

Je n’ai jamais porté la série Pokémon dans mon cœur.

A vrai dire, je n’ai même jamais fait les jeux d’origine à leur sortie, depuis la version Bleue et Rouge. J’ai pourtant tenté l’expérience, empruntant des cartouches à gauche et à droite, mais un problème subsiste : je me fais chier à mourir.

Peut-être parce que je devais recommencer le jeu à chaque fois, suivant toujours la redondante cérémonie d’intronisation au concept de la capture des Pokémon chez le professeur X (son nom changeant selon l’itération du jeu), la présentation du rival, et les premiers combats à travers les hautes herbes. Comment peut-on, même en temps que fan, se farcir ce début de jeu à chaque épisode ? La même mise en scène, les mêmes situations, encore et encore ?

 

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L’univers de Pokémon : des gens qui passent leur journée dehors immobiles à regarder dans une direction.

 

Soit, il fallait malgré tout que je prenne mon courage à deux mains et que je me force, un jour, à compléter un épisode de Pokémon en entier. Et ce fut le cas avec mon premier vrai Pokémon, Pokémon X. Une nouvelle région aux senteurs françaises, un tout nouveau moteur en 3D, et le retour d’une très grosse majorité des Pokémon de la première génération, ceux que tout le monde connaît : ça ne pouvait être que du bon.

Une trentaine d’heures plus tard, le jeu est terminé. Je me surprend moi-même d’avoir réussi à passer l’étape douloureuse de la phase d’introduction, mais cela s’ouvre sur un questionnement plus problématique. Qu’est ce qui plaît dans cette série ? Est-ce que j’ai joué au jeu de la mauvaise manière ?

Concrètement, j’ai terminé le jeu avec mes Pokémon de départ. Toutes les premières créatures que j’ai attrapées m’ont suivi jusqu’au combat final. Elles ont évolué, de manière plutôt hideuse si l’on ne s’en tient qu’au design extérieur, et jamais je n’ai ressenti le besoin de changer de partenaires. Pourtant, la franchise Pokémon est pour moi le synonyme d’une chasse perpétuelle, de dressage, de croisements et d’échanges, mais à quoi bon quand mes Pokémon de départ terrassent n’importe quel dresseur qui croise mon chemin ? Les combats sont d’une outrageuse facilité, les adversaires ne présentant pas la moindre résistance, et dès que l’on a besoin d’un Pokémon avec une capacité particulière, surprise, il y en a un tout près qui peut nous être prêté gracieusement.

 

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Euh, ben on se fait chier là non ?

 

Alors, au bout de ces trente heures, je ne retiens pas grand chose de positif de ce Pokémon. Jamais un jeu ne m’a semblé aussi facile, ne me présentant aucun obstacle, se laissant parcourir avec une aisance aussi déconcertante mais pour autant avec une redondance affolante. Une succession de combats sans intérêt face à des dresseurs moisis qui ne soignent jamais leurs créatures, même dans les combats de Ligue. Et ce n’est pas l’intrigue soporifique au possible qui arrange la donne.

Ce que je ne comprend pas, c’est la façon dont laquelle le jeu ne m’impose pas de changer régulièrement de Pokémon. Une jauge de fatigue, de vieillesse, je ne sais pas. Mais si mon équipe du début du jeu fonctionne… pourquoi en changer ? Pour ainsi dire, j’ai même fini avec un Apitrini dans mon équipe, pour ainsi dire je n’avais que cinq Pokémon utiles.

Malgré tout, je ne perds pas espoir. Je suis peut-être tombé sur un mauvais épisode après tout. Pour le savoir, j’ai décidé de repartir à Kanto et de partir à l’aventure avec mon Best Friend Forever Pikachu, dans Pokémon Jaune.

En attendant, Pokémon Rubis Oméga et Saphir Alpha, c’est sans moi.

 

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