LEGO Worlds (Switch)

Il y a dans LEGO Worlds ce parfum de l’enfance. Un rêve de gosse qui à l’ère du numérique prend une nouvelle dimension, puisqu’il permet de vivre et d’évoluer dans un monde entièrement construit de briques LEGO.

Aux commandes de notre personnage que l’on peut personnaliser à loisir, on se prend à explorer des mondes aux thèmes classiques mais variés : le désert, les montagnes, le pays des confiseries, les volcans, le tout avec un rendu saisissant donnant presque un aspect palpable aux décors et constructions.

Dans le mode Histoire, servant d’introduction à rallonge, il est proposé d’accomplir des missions pour les autochtones et les créatures peuplant les divers biomes afin d’ajouter de nouvelles pièces LEGO à notre inventaire. Tout le suc du jeu se trouve en effet dans la notion de découverte : à l’aide de l’outil adéquat, il est possible de débloquer progressivement chaque élément de décor afin de l’ajouter à un catalogue colossal – ceci permettant de les utiliser à notre tour. Au fur et à mesure des découvertes, des voyages de planète en planète, on se retrouve à remplir des quêtes telles que prendre en photo un personnage avec un objet particulier, finir de construire une maison pour un personnage, ou nourrir avec des carottes une ribambelle de lapins.

 

Posé sur mon clébard  J'ai un donut sous le bonnet  Il sent bon le sable chaud mon bonhomme LEGO

 

La force du jeu est là : à l’aide d’outils plus ou moins intuitifs, il est possible de créer ses propres structures en briques LEGO, tel que l’on pourrait le faire étant enfant avec une boîte de jeu, sans avoir besoin de tout ranger après. Il est possible de facilement appliquer des matières aux décors, de choisir quelles pièces utiliser pour parfaire une construction, ou de niveler une portion entière de terrain. De plus, il existe un mode Création qui permet d’avoir toutes les pièces débloquées d’office afin de donner libre cours à son imagination sans avoir à les chercher partout.

Malgré cela, LEGO Worlds n’est pas un jeu exempt de défauts, loin de là. Comme tous les jeux de TT Games, la partie technique est parfois à la ramasse. Si le rendu du jeu est parfois bluffant en ce qui concerne le rendu des matières, cela se fait parfois au prix d’un framerate souffreteux, selon la charge d’éléments visuels à afficher. Pire, il est très courant de voir les éléments s’afficher bien trop près du joueur : qu’il s’agisse des objets ou du paysage, cela peut parfois nuire grandement à l’expérience de jeu, tant il est frustrant de se retrouver face à un décor qui ne veut pas s’afficher.

 

Tranquille sur mon squale  Le rendu des matériaux est sympa  Va pas trop vite, ça charge

 

Pourtant il y a dans ce jeu un magnétisme mystérieux, cette soif de découverte qui malgré ma trentaine d’heures de jeu n’a pas encore tari. Il m’arrive de penser à ma prochaine partie : que vais-je découvrir ? Quels personnages vais-je pouvoir aider ? Quels bugs vont me faire lever les yeux au ciel ? A quel moment vais-je pester contre les problèmes techniques récurrents ? Toutes ces questions pourraient rebuter, mais curieusement, je n’ai qu’une hâte : y retourner.

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